Tonnelet de cantinière

Barillet à eau de vie, comparable dans la forme et les détails de fabrication aux tonnelets de moissonneurs fabriqués pour permettre aux ouvriers d'emporter la ration d'alcool de la journée. La même pratique est connue dans les armées, à la charge, souvent, d'une femme, la cantinière qui suit les troupes dans leurs déplacements.

Aux portraits de femmes de ce type dans les armées de la Première République est associée la ferveur et la verve révolutionnaires qui se traduisent dans le décor et les devises portées sur le tonnelet.

Le barillet cerclé de quatre bandes a été peint à l'origine en motifs tricolores : bleu sur la façade et la première partie du fut, blanc sur la bande centrale, rouge sur la dernière partie et le fond. Un décor de bandeaux fleuris, sur le bois, et de rameaux de lauriers sur les cercles, complète la polychromie et des devises révolutionnaires sont inscrites en noir sur le flanc, en lettres d'or sur la façade et le fond.

L'inscription pose un problème de concordance des dates. La constitution de l'an III a été votée en 1795, et il n'y a pas de constitution datée de 1792. L'erreur pourrait provenir d'une erreur de restauration sur la peinture des deux principales inscriptions, beaucoup plus lisibles que les autres textes et moins passées que le décor tricolore ? L'erreur peut aussi provenir d'une autre interprétation sur l'histoire de l'objet. il ne s'agirait pas d'un équipement des armées révolutionnaires mais d'une copie, faite à partir d'un tonnelet de moisson, dans le contexte d'une commémoration, ou d'une référence festive ou ludique à de l'évènement. On peut poser l'hypothèse d'un objet réalisé pour le centenaire de la Révolution ?

Hauteur 22,5 cm.