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La forteresse : remparts,
tours et portes
Le château est construit sur un promontoire rocheux qui domine la ville de Caen. Le tracé de l’enceinte n’a pas varié depuis la fin du 11e s. : il suit les contours du relief renforcé par un large et profond fossé sec, creusé au nord dans la roche calcaire.
Le rempart a été renforcé progressivement, complété de tours et de portes fortifiées jusqu'au 15e s. À l'extérieur, l'enceinte de la ville, rejoignait jadis les murailles du château.
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Situer le lieu dans le temps :
Guerre de Cent Ans
Vidéo :
Au fil de l'histoire :
Les recherches historiques et les fouilles archéologiques n'ont pas encore permis de connaître précisément toutes les phases de construction du rempart. Avec les restaurations, une campagne d’étude d'archéologie du bâti (= étude et datation des phases d'un bâtiment) a été lancée. Elle vise à mieux comprendre l'histoire des vestiges en élévation et à orienter les choix de restauration.
Les différents accès au château ont sans cesse évolué, s’adaptant à l’organisation de la forteresse et à l’évolution des techniques de défense. La tour-porte du 11e s., entrée principale au nord, disparaît au début du 13e s., remplacée par l’imposante Porte des Champs ouverte dans la muraille est. Au sud, la Porte Saint-Pierre, d'abord simple poterne, deviendra à son tour une porte fortifiée donnant la ville.
L’enceinte du château est renforcée au 12e s. de onze tours quadrangulaires auxquelles les Caennais donneront des noms évocateurs : tour des vielz prisons, tour du jardinier, tour du bedeau, ... Destinées à renforcer les angles nord-ouest et sud-est de la forteresse, deux tours rondes, la Tour Puchot et la Tour de la Reine Mathilde, sont construites au début du 13e s. en liaison avec le mur d’enceinte de la ville.
Dès le début du 12e s., les remparts qui entourent le château sont renforcés et surélevés. Les murs étaient sans doute déjà couronnés de créneaux, renforcés à l'occasion de hourds ou de parapets en bois. Ils sont percés d'archères médiévales, de canonnières, probablement dès la guerre de Cent Ans, et enfin de fenêtres de tir au fusil, vestiges la caserne Lefèbvre.
Le rempart nord-ouest du château a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration au cours des années 2000 : consolidation du talus sur lequel repose le rempart, remplacement des pierres de parement abîmées, consolidation des murs... Le site a été mis en valeur et ouvert au public avec l’ajout d’ascenseurs et de belvédères.
Les remparts du château de Caen enferment la pointe d'un éperon rocheux qui domine la ville et la vallée de l'Orne d’une vingtaine de mètres. En partie restaurés, ils offrent des points de vue qui permettent de comprendre l'organisation de la ville médiévale. Toutefois, les maisons serrées autrefois jusqu'au pied des remparts ont été dégagées après 1944 pour offrir de larges perspectives sur la muraille.